lundi 13 décembre 2010

Intervilles




Chanson du jour: Intervilles


9 hommes en colère prêts à prendre leur destin à bras le corps. Enfin un truc comme ça quoi!





Retour sur la journée retour des championnats d'Aquitaine par équipe samedi dernier à Arcachon. Ca commence comme un film américain et ça finit comme... un film américain.

6 équipes sont en course avec 8 joueurs par équipe.
Le club totalisant le plus de points à l'issue des deux journées sera champion d'Aquitaine, le deuxième et le troisième l'accompagneront pour les phases finales nationales.
Au début de cette journée, donc à l'issue des phases aller, le SAPC est quatrième avec quelques points de retard sur le 3ème... Tout se jouera donc sur cette journée.

On jouera deux manches (une le matin et une le soir). Chaque manche a huit tables avec 6 joueurs (un de chaque équipe tiré au sort).

Le décompte des points est le suivant pour chaque table: 13 points pour le premier, 9 points pour le deuxième, 6 pour le troisième, 4 pour le quatrième, 2 pour le cinquième et 1 pour le dernier.
Chaque personne jouera donc deux matchs, un le matin et un l'après-midi. Et à la fin on compte les points...

Et c'est parti! On découvre ses adversaires, moi apparemment j'ai hérité d'une table assez tranquille. Auparavant on m'a briefé sur l'équipe avec qui on n'est pas copain. Par souci de confidentialité je ne donnerai que les initiales: c'est le BCH.

Début de la partie (tapis de 10 000, niveaux de 15 minutes, pause toutes les heures).
La première heure se passe doucement je monte tranquille à 15000. Le niveau des joueurs est homogène et les consignes de sobriété et sécurité font que c'est très très académique.
Retour de la première pause, comme prévu par coach Néfane un gars s'envoie en l'air. Ouf je serai pas dernier.
Je continue de monter, je suis à presque 20000 quand je découvre les As (blindes 200-400), je relance, je suis suivi par le gars du BCH, le flop apporte KJ7, tout à trèfle (j'ai l'as de trèfle), tout part au flop, il a KQ, et je gagne le pot. Plus que 4 et j'ai 28000 jetons, soit la quasi moitié.
Ca y est je suis le roi du monde. On va commencer par tyranniser, allez hop relance sur une première relance et le mec m'envoie son tapis. Bon ok ça fait quasi 2000 de perdu. Fin de la phase tyrannisation...
5 minutes plus tard, J'ai As-Dame avec As de cœur. Je relance, un gars suit, son tapis est de 16000, le mien de 26000. Flop: 3, 6, 8, tout à cœur. Mise, relance, patati, patata, tout part au milieu et il retourne D-8 sans cœur. Faîtes les comptes ou croyez-moi, je suis légèrement devant mais je perds le coup.
Retour à 10000...
Main suivante j'ai les dames (blindes 250-500), mon bourreau relance il est suivi, je n'hésite pas et envoie tout, mon bourreau suit et montre les As et c'est ma finitude...

Voilà, deux coups et dehors, je passe de chip leader à chip blaireau.
Pour le coup ça fait assez mal de sortir comme ça, mais de faire perdre des points à l'équipe ça pique un plus encore.


Nouvelle photo à ajouter à la liste des expressions: celle-ci signifie "Mince alors, où qui sont passés mes jetons à moi? Ah j'en ai plus? Bon à bientôt alors".



Le reste de l'équipe a aussi pris cher. Les tirages n'ont pas été en notre faveur ce matin. Ceci dit, égoïstement ça me console presque. Ca m'aurait embêté d'être le plus mauvais sur la première sélection.
Bilan du matin, SAPC marque 27 points (une horreur) et est dernier au provisoire avec 30 points de retard sur les trois premiers qui sont à égalité. En faisant quelques calculs ça sent bon la cuillère de bois.


Une fois le deuil fait de cette.... comment qualifier cette matinée... branlée? oui branlée, c'est le mot, on a joué aux cartes et on a mangé un sandwich au pain pendant la pause en travaillant aussi beaucoup sur la stratégie et les consignes de l'après-midi.
En résumé, ça donne :"ranabranler, la seule chance qui reste c'est de tout gagner, alors on attaque!".


C'est sans pression mais un peu avec les nerfs que la session de l'après-midi commence. En guise d'attaque à tout va je joue deux mains la première heure et moins d'une dizaine sur les deux premières heures.
Les éliminations se succèdent aux autre tables et toujours pas de SAPC qui a sauté. A ma table nous sommes toujours 6 et la foire au n'importe quoi commence; les "capitaines" se baladent de table en table avec leur papier griffonné de chiffres, ils donnent des consignes aux joueurs "assure le top3 et c'est bon", "vas-y contrôle!". "Il nous faut 18 points si eux en scorent moins de 15"...
Bref on se croirait dans le paddock d'une équipe de F1. Au final je ne suis pas sûr que ça soit hyper productif de saouler un joueur de consignes. Premièrement ça lui met un petit peu beaucoup la pression. Deuxièmement, je suis encore moins sûr que ce genre de consigne serve à quelque chose pour un joueur de poker (amateur qui plus est).. Genre ok maintenant c'est clair je contrôle et je finis dans le top 3. Hello, c'est du poker, pas les séries d'un 800 mètres!
Ça y est un gars saute à ma table et je suis aux alentours des 10 000.
Je sors un gars sur un flop magique: j'ai K10 en main, le flop affiche 9-J-Q et mon adversaire a 8-10, soit la deuxième quinte...

Toi mon coco tu serais en train d'essayer de me coquiner que ça ne m'étonnerait pas


La valse des simulations et des comptes d'apothicaires se poursuit de plus belle.
Pendant ce temps là les joueurs du SAPC jouent parce qu'ils sont trop cools. En fait non, c'est juste qu'on a un tel retard sur tout le monde qu'on a beau faire des multiplications et piquer les retenues sur les soustractions des voisins, ça ne suffit toujours pas.
A ma table nous ne sommes plus que 3, j'ai quasi 30000 jetons et mon voisin (du BCH) est de grosse blinde (2000), il lui reste 9000. Il ne cesse de donner comme consigne au seul autre de son club qui est en course de viser la place en finale car cela devrait leur garantir une place dans les 3. Armé de mon J-3, je le relance à tapis. Armé de son A-10 il suit.
Woops encore une Bénardise.
Rivière: J.
Woops une belle chattise.
High five mental, le monsieur quitte la table tout colère et je me retrouve en face à face.
Je vais un petit peu le foirer en envoyant mon tapis après relance avec 2-2, suivi par A-8 qui trouvera son 8.
Je me ferai finir quelques mains plus tard. Précipitation...

Et puis le miracle se produit: les autres joueurs du SAPC résistent et s'imposent les uns après les autres. De rélégués on passe à relégables, puis dans le ventre mou, puis on joue l'UEFA, quand Eric, Gud et Néfane remportent leur table on est en Champions' League et Fred vient nous donner le titre sur le fil! Ça va se fêter!
Ça leur apprendra à compter et à faire des simulations!
Il est pas beau le film?


Epilogue: Le SAPC est champion du monde d'Aquitaine, qualifié pour les championnats de France qui auront lieu à Lille en février.
D'un point de vue personnel, je trouve que j'ai pas mal joué, je me suis emballé deux fois en provoquant des 50-50 pour tuer le match alors que j'étais devant en jetons et j'avais le temps. Sans doute par précipitation mais aussi par la peur de devoir jouer plus longtemps je me suis emballé...

Quant à mes réserves sur le poker sport d'équipe, je reste sceptique. Au vue de ce qu'il s'est passé et de la nature même de ce jeu, il me semble quasi impossible de vouloir faire interagir les parties les unes avec les autres. Peut-être que le mieux est de considérer les parties indépendamment les unes des autres en ne donnant de consigne qu'en extrême recours. J'attends vos avis là-dessus.
Par contre, le fait d'associer les résultats individuels ajoute énormément de piquant et d'excitation à la journée.
D'un autre côté cela permet aussi de normaliser des comportements qui feraient bondir tout puriste de poker (des hurlements quand un gars fait une horreur, des invectives...).

Mais la vache que ce fût bon!!!


A bientôt,

El Tigre de Oro

mardi 7 décembre 2010

Un jour à Gujan

Allez petit compte-rendu de ce tournoi de Gujan.
pour une fois que ça marche bien je vais me faire mousser.
Comme je vous l'annonçais dans le post précédent ça ne va as être super sexy, juste une petite succession de moments dont je me souviens et de réactions à ces moments.


Premier problème: gérer le matin.
Le tournoi commence dimanche matin à 11h30 donc il faut y être à 11h00, donc il faut partir de la maison à 10h15, donc il faut se lever à 10h14 et ça déjà c'est pas terrible terrible...
Surtout quand la veille on s'est endormi à 4h du mat', parce-que vendredi soir on a fait le tournoi de poker du Téléthon de son club, qu'on s'est couché à 8h du matin et réveillé à 16h du matin.
Bref il fait sommeil et l'estomac ne sait pas trop quoi réclamer... Ca a intérêt à démarre piano! Il va y avoir 4 niveaux (2 heures) jusqu'à la pause...
Arrivée au tournoi, je rencontre les copains, pardon, les copings (Sud-Ouest oblige) du SAPC (Gud, Néfane, Pat', Alain et le Duc).


Première partie, Tapis: 20000, Blindes 25-50

Et c'est parti. Table assez standard (un jeune avec les écouteurs et la tchatche à ma gauche, 3 vieux et 5 à définir).
Deux ne savent pas quoi faire de leurs jetons dont un qui se plante dans les mises les 3 premiers coups.
Troisième main je suis de petite Blinde (25-50). Relance d'un milieu de parole, suivi par le bouton, je vois mon copain avec les écouteurs trépigner, je me dis qu'il va tenter un arrachage à la Walléguène. Je suis les 200 avec mon puissant 8-3 et assiste à la relance de mon voisin à 1300. Je prévois d'envoyer du bois si personne ne le fait avant moi.
Le premier relanceur suit, l'autre se couche et j'envoie 5500 et commence à transpirer du cerveau. Mon voisin se couche en disant avoir les valets et le premier relanceur me montre les dames.
4bet light en bluffant un NYBR (allez trouver une traduction non poker geek pour ça!) ==> check!
Je montre, je montre pas?
-"Allez vas-y montre-leur qui c'est papa et que t'es un guedin!".
Ouaip non finalement je ne montre pas parce qu'en fait j'ai un peu honte d'avoir tenté un truc comme ça vraiment à l'arrache si tôt et puis on ne sait jamais ça peut servir si je retouche du lourd rapidement. Tout le monde me voyait sur les As...

Le reste de la matinée se déroule tranquillement, le gars qui semblait être novice monte à 60000 en touchant beaucoup de jeu et en "overbettant" (en misant plus que de raison pour forcer les gens à se coucher)...
J'ai droit à une relance à 1200 sur les blindes à 50-100 d'un vieux qui montre ensuite les As en expliquant que "ça se protège les As". Ok celle-là je commence à la connaître...
Je finis à 23 000.


Pause repas:
Alors la pause repas à un tournoi de poker, ça doit ressembler à une pause repas chez des chasseurs ou à une pause repas dans le monde du tuning; tout le monde ne parle que de ses mains sans écouter celles des autres. En fait on fait croire qu'on s'écoute uniquement pour trouver un trou dans la conversation pour caser ses mains.
C'est comme quand on a très envie d'uriner, faut que ça sorte, faut que ça sorte et quand ça sort, qu'est ce que ça fait du bien , peu importe sur qui on s'épanche...
Avant je le faisais pas vu que j'avais pas de copings de poker alors je me moquais en coin de ces blaireaux. Bon maintenant ça a un peu changé vu que je fais pareil...

Deuxième partie, Tapis: 21000, Blindes: 150-300
Le début d'aprem se passe pas mal, le gros tas (j'ai promis de limiter le franglais sur ce blog alors je remplace "chip leader" par "gros tas") de notre table commence à redistribuer les jetons. Soit il n'a plus de jeu soit il commence à se faire dessus.
j'arrive à la pause suivante avec environ 35000 sans avoir joué de main très significative...


Troisième partie, Tapis: 36000, Blindes: 300-600, Ante: 50
Arrive la main Nutella.
Blindes 300-600, j'ai 40000.
Et hop deux dames (pardon, deux femmes, on est dans le sud), je relance en début de parole à 1600 et seul mon ami le protecteur des AA suit en petite blinde.
Flop, QQK. J'ai touché mon carré de femmes!
Je rentabilise en le laissant miser sur les trois tours et relance juste ce qu'il faut à la rivière pour l'inciter à partir à tapis tout en me garantissant un "Call". Bon il ne part pas à tapis mais je lui ai pris plus de 20 000 sur ce coup. Il avait une pauvre suite...

La pause casse-croûte de 18h arrive 1 heure plus tard, j'ai un peu plus de 60 000.
Vite vite je vais raconter ma main et faire semblant d'être intéressé par celle des autres...

Quatrième partie, Tapis: 65000, Blindes: 1600-3200, Ante: 200
Rapidement je change de table...
On dirait que tous les jeunots se sont donné rendez-vous ici. Ca risque d'être un peu plus chaud...
Comme d'habitude, en s'installant à la table on se fait reluquer avec sa pile par tous les mecs de la table, comme une gonzesse qui arrive à une soirée d'ingénieurs...
Ma pile à ce moment est super petite, genre 3 jetons de 10000, 4 de 5000 et le reste en 1000 et 500, ce qui peut laisser penser que je suis hyper serré, en fait j'ai fait la monnaie à la table précédente juste avant de partir.
Je profite de mon arrivée récente et d'avoir émoustillé tous ces prétendants pour 4bet all-in avec A-10 un gars qui m'avait relancé avec les valets. Allez zou "tout chez papa" comme on dit dans le sud.
Rapidement je monte à 130 000 en sortant un mec avec AA contre QQ. Miam miam.
Pendant ce temps-là Le Duc, Alain et Pat' ont sauté.
Juste derrière moi Gud et Néfane mènent leur petit bonhomme de chemin.
Ma table commence à être très pénible. Ca relance à tout va et je stagne autour des 120000. L'approche des places payées se fait sentir...
Un coup d'œil à la table de derrière, Néfane a sauté et j'ai pas suivi. Nous ne sommes plus que 23.

5ème partie, Tapis: 110000, Blindes: 3000-6000, Ante: 500
Grâce à un rééquilibrage des tables j'ai changé de table et me retrouve à celle de Gud. On attend patiemment l'éclatement de la bulle (arrivée aux places payées) et la fusion des deux tables.

Je joue assez conservateur, j'ai le gros tas de la table à ma droite qui relance beaucoup. Sur une de ses relances, j'ai AK, j'envoie mon tapis, mon voisin qui a un tout petit tapis hésite, me regarde, je lui dis "je te montrerai" suffisamment fort pour que le gros tas entende, et les deux se couchent. J'avais pas trop envie d'être suivi.
Le reste de cette partie sera marquée par le départ de Gud en 14ème position et un enchaînement rapide des éliminés jusqu'à la table finale. J'aurai eu la chance d'avoir des tout petits tapis à ma gauche et de piquer leur grosse blinde systématiquement, ce qui me permet de me maintenir, voir de grossir mon tapis aux alentours des 200 000 aux abords de la dernière table.

D'ailleurs on y arrive...
Finalement tout a été à peu près régulier et la deuxième partie du tournoi s'est déroulée extrêmement vite.
Et les mauvais moments me direz-vous?
Et bien si ce n'est cette sale demi-heure où j'ai subi l'agression des djeunz un peu avant la bulle sans pouvoir réagir, tout s'est passé de manière très lisse, en montant régulièrement sans prendre de mauvais coup. Et ça ça aide à ne pas partir en sucette!

Table finale, Tapis: 215 000, Blindes 8000-16000, Ante: 2000
A la table finale, nous sommes 9 "jeunes" (moins de 35 ans) et un "vieux" qui a la cinquantaine, ce qui au vu de la population du départ est une aberration statistique mais au vu du jeu proposé par les profils de joueurs n'est pas si étonnant que ça...
J'applique ce que j'ai décidé de faire: jouer serré, relancer très fort, voire à tapis avec des grosses mains et faire le dos-rond en attendant de se retrouver à 6 ou 7.
Je relance 3 fois en 40 minutes, dont deux fois à tapis avec des grosses mains (A10, AQ, JJ) et gagne à chaque fois sans montrer et me maintiens entre 190 000 et 250 000.
Les blindes sont passées à 10 000-20 000 et nous ne sommes plus que 8, il est 1h15.
Un gars assez actif relance à 45000, le gros tas part à tapis, le découvre AA et envoie mon tapis (196000). Le premier relanceur hésite, dit qu'il sait que j'ai une grosse main, j'ai envie de lui dire de se coucher alors, car me retrouver en face à face pour un pote de quasi 500 000, ça me suffit.
Il paye avec QQ, le gros tas a 7-7. Je ne me souviens pas du flop, ni de la rivière. Le tournant par contre amène une belle Femme de carreau (on est dans le sud) et voilà...
Je vais récupérer mes 950 euros, donne sa part à Gud (on avait échangé 30-70 une fois dans l'argent. On va se boire une bière sur le parking histoire de digérer et retour à la maison.

Au final, la déception s'est estompée, je pense avoir très bien géré ce marathon de poker sur le week-end (9 heures vendredi soir et 13 heures dimanche sans avoir fait le foufou).
J'ai bénéficié de bonnes rencontres et mes mains ont tenu, j'ai réussi à voler quelques pots intéressants et je sors comme un prince en pouvant dire fièrement aux réunions des anciens "Je me suis fait craquer les As par les Femmes la putain de sa mère!" (avec l'accent parce-qu'on est dans le sud quand-même...).

Merci à Alain et Néfane d'être restés après leur sortie et à Gud d'être resté jusqu'à la fin et d'avoir pris en plein tronche ma déception après l'élimination.

Et voilà.
Rassurez-vous je retournerai au mode photos-textes plus courts pour les prochains articles.

A bientôt

El Tigre de Oro

Légendes d'automne




Chanson du mois: The Pogues: Body of an American
http://www.youtube.com/watch?v=q97IfBOIR5Q

Tatala
Nanananana Nanana Nanana Nanana
Tananana Nanana
Tananana Nanana
Tananana Nananana...
bon en vrai ça donne ça
http://www.youtube.com/watch?v=OrH3PTiCtVs

Tout ça pour dire que le blog rouvre, et en plus pour vous donner des bonnes nouvelles! BENEDARD IS BACK!!! ET la photo c'est pas que pour appâter le chaland...
J'ai des bonnes nouvelles, en tout cas pour ceux qui ont gardé leur argent là où il fallait en cette période de vaches folles: dans ma cagnotte!

Cet été j'ai très peu joué;
- Quelques séances de cash game à Aix toujours aussi rock-and-roll (à base de "brelan de femmes Papa!", de tirages de quintes ventrales qui avaient la côte et de défense des AS pre-flop avec des relances à 12 fois la Blinde).
- Quelques tournois joués mollement et donc foirés.
Bref la Sebshare a stagné autour des 10.

Depuis septembre je suis à Bordeaux, l'aventure Unikeco se poursuit et le club de Poker que j'ai rejoint est vraiment sympa...
Quoi je vous avais pas dit? J'ai rejoint un club de poker qui s'appelle le SAPC (Saint-Aubin Poker Club). Vous me direz Saint-Aubin c'est pas la porte à côté mais comme ces coquins ont eu la filouterie d'acheter le nom de domaine "Bordeaux Poker", quand j'ai cherché un club je suis tombé sur eux en premier et comme je connais la région bordelaise aussi bien que le mode de raisonnement de la gent féminine, je n'ai pas réalisé que c'était à 30 minutes de chez moi. J'ai fait le déplacement pour voir et me voilà membre du club.
http://www.bordeauxpoker.com/v2/index.php

Alors je vous vois arriver bande de Parisiens blasés de mes deux:
-"Ouaip d'accord Bénédard après Vegas tu nous vends du rêve avec ton patelin de bouseux à deux balles et tes parties de tarot dans une MJC."
Et là je vous arrête, le club est super ben structuré, il y a des mini championnats avec des rencontres à disputer chez soi sur l'Interweb (à condition bien-sûr d'être équipé d'un PC Multimedia)et des super-lots à gagner.
J'ai donc participé au championnat de la rentrée et j'ai gagné! Une bonne dose de bol (la monnaie de Vegas je suppose), l'avantage de ne pas être connu et quelques coups Bénadardesques m'ont valu de remporter le premier prix.

Et là attention les yeux.
-"Youpi, j'ai gagné une inscription à un tournoi de 550 euros à Dublin (tournoi sur 4 jours)en février".
-"Ouaip super! Si c'est pour se ruiner en hôtel, avion et en putes..."
-"C'est là que je t'arrête, il y a 400$ offerts pour les frais de transport et d'hébergement."
"Mouaip mais bon tu vas arriver comme ça avec ta bite et ton couteau pas préparé pour un marathon de poker."
"Et c'est là que tu vas bien arrêter de faire ta jalouse cynique parce-qu'en plus j'ai gagné une inscription à un tournoi dans le coin d'une valeur de 330 euros..."

J'ai même été pris dans l'équipe qui va faire les compets' interclubs ce week-end à Arcachon... La vache jouer dans une équipe ça fait des lustres que ça ne m'était pas arrivé.
Petit interlude métaphysique: Je me suis mis au poker notamment parce que c'est un jeu individuel qui est quand-même énormément fondé sur l'égoïsme, la confiance en soi et l'envie d'éclater les autres (entre autres valeurs très positives comme l'exploitation des faiblesses des autres, l'irrespect de l'argent...) et voilà que je vais jouer en équipe, où les résultats des uns influent sur les performances et le jeu des autres.
Bref un sacré paradoxe... et finalement une sacrée pression. C'est un peu comme si j'allais à Vegas jouer avec l'argent des autres et que je leur doive des comptes... Ah ben non finalement c'est pas la pression c'est juste le fiasco assuré!

Petite cerise sur le gâteau: dimanche dernier j'ai fait un tournoi à 250 euros à Gujan-Mestras (j'avais gagné mon inscription via un satellite) et j'ai terminé 8ème sur 126 en m'en allant comme un prince avec les As et 950 euros. Bon en fait avec mon collègue Gud on avait échangé 30% de nos gains et comme il a fait 14ème pour 500 euros, je lui ai donné 135 euros.
Ca fait grimper la Sebshare et je vais pouvoir re-manger de la viande...
Je ferai un compte-redu technique sur ce tournoi demain(je vous le dis tout de suite pour les non-fans de poker ça ne va pas être super rigolo et des fois il y aura du vocabulaire de geek...).

Au final, entre mes gains en tournoi et ces deux inscriptions à des tournois futurs, la Sebshare est désormais à 11,70€ (je devrais dire 10,30€ plus deux inscriptions à des tournois mais 11,7 ça pète quand-même).


A demain!
La vache ça fait du bien!

El Tigre de Oro