Sorti par moins fort que soi...

WARNING : quelques morceaux de (très) mauvaise foi se sont glissés dans cet article afin de justifier une sortie prématurée toute pourrie lors du principal tournoi de mon aventure à Vegas.

Oui bon voilà encore une fois je n’ai pas passé le premier niveau de mon WSOP à 1000$.

Comme prévu j’arrive 10 minutes en retard sur les blindes 25-50 avec un stack de 5000. Bon en fait j’ai 4925 vu qu’il a un peu tourné. La table semble moyenne et pas trop active.

Pour bien me mettre en jambe, je décide de relancer en milieu de parole 6-7 après un tour sans action de ma part. Le joueur le plus actif de la table me 3Bet de blinde à 350. Moi comme je suis pas n'importe qui je 4bet à 800 et il paie. Sur un flop J83, il paie mon Cbet à 700. Sur une brique à la turn alors que j'ai déjà décidé d'abandonner, il donk à 1200. Ah ah ah ! Je l'ai mystifié, il a misé pour rien.
Bon je perds 1500 dans l'histoire mais ça c'est rien à côté du fait que j’ai dominé ce coup… 

Arrive donc la fin du premier niveau, je suis remonté à presque 4000 grâce à un brelan de 10 floppé.
Je relance A7 de trèfle en milieu de parole (125 sur les blindes 25-50), mon copain le bon joueur paie de blinde. Sur un flop 7 6 2 il check-raise à 550 mon cbet à 200. Bon là c'est clair qu'il n'a rien et surtout pas un brelan puisque personne ne check-raise un brelan floppé, c'est trop moche et pas fair play. Comme il n'y a pas de tirage je décide de le mettre sur Roi-Valet. Ouaip, Roi Valet ça me parait pas mal et puis comme ça je suis devant sa range de Roi-Valet.
La turn est un 4 qui fait rentrer un pauvre 3-5. Comme attendu, il mise 950, que je paie rapidement puisque je suis devant son Roi Valet. Le piège se referme sur lui !
Sur un 10 à la River il me met à tapis... Après 30 secondes d'hésitation (il peut avoir Roi 10 !), je paie confiant et serein.

Et là il me retourne J-10 pour une paire de l'espace. Ma lecture était donc bonne ! Il a juste chatté la rivière ce bourrin...
Non je déconne il avait paire de 2-2 pour brelan floppé le coquin.

C’est donc fini pour ce 4^ème WSOP de ma carrière ! Bizarrement je ne suis pas du tout dans le même état que lors de mes autres sorties prématurées. Maturité diront certains. Les plus avisés diront que vu que c’est sur une erreur de ma part, je ne peux en vouloir qu’à moi-même et comme je suis très indulgent vis-à-vis de ma personne, j’ai très vite passé l’éponge.

Et puis parler d’erreur de ma part est un peu simpliste en y réfléchissant…
Après discussion avec son éminence l'expert poker il s'avère que je suis très rassuré sur ma façon de jouer. En fait de mon côté j'ai joué le coup de manière optimum et mon adversaire a multiplié les erreurs à toutes les étapes. Un enchainement de mauvaises décisions de sa part a provoqué ma sortie prématurée.
-Déjà défendre paire de 2 alors qu’on joue 80BB effectives c’est complètement suicidaire.
-Ensuite il sait qu’il a affaire à un joueur de calibre international. Donc ses côtes implicites sont complètement anéanties. S’il touche son fameux brelan il ne me prendra rien ! Je suis bien trop malin pour tomber dans le panneau. Malheureusement, je sais qu’il sait cela et donc quand il me check raise il fait une énorme erreur que mon intelligence supérieure récompense.
- Enfin, de toute façon quand je paie le Check Raise flop, je ne peux avoir que les 7. Du coup il joue juste 1 out. Il est quasi mort dès le flop !

En jouant le coup très mal il est donc récompensé et moi je suis puni pour avoir été beaucoup trop perspicace et supérieur techniquement.
Enfin c'est la vie, c'est pour ça qu'on aime le poker... Quelques fois il faut accepter d'être battu alors qu'on est devant !

Je vais donc me coucher très serein et avec autant de confiance en ma puissance technique. Un jour je serai récompensé pour jouer tous les coups parfaitement.

Ah oui, j'allais oublier. On s'est fait une séance de cash ce soir au Mirage et j'ai perdu 1$. Mais par le jeu des swaps avec Bibi et Cumulo je prends au final 80$. Ca paie la moitié du tournoi de demain chez Binion's.

A demain pour d'autres aventures.

El perfecto de Oro

72h plus tard...

Oui oui je sais, je suis à la bourre, mais c’est à cause du décalage. Non, ça marche pas ? Alors laissez-moi trouver une meilleure excuse de derrière les fagots… J’étais occupé à faire monter cette coquine de Sebshare depuis mon arrivée à Vegas… BOOM !

Elle pointe à 16,36 alors que je suis à peine chaud, tout juste tiède.
Que je vous explique. On est arrivé jeudi à Vegas vers 15h30. Vers 15h35 ça commençait à démanger de jouer mais comme on était avec des non-joueurs il a fallu attendre. Vers 19h après le buffet toujours pas moyen de jouer vu que les autres avaient des projets de visite de casinos… Soit…
j’ai eu un spot de jouage vers 23h quand on est allés au Rio et qu’on s’est tous assis à des tables de… Limit Hold’em.  Alors le Limit Hold’em c’est le My Poker Squad des variantes ; le plus gros scam que la terre ait connue. On croit que c’est tout mignon, qu’on va gagner de l’argent parce que ça parait inoffensif et proche de ce qu’on connait et à la fin on a payé 50$ pour deux cocktails. JE NE JOUERAI PLUS JAMAIS EN LIMIT HOLD’EM ! Si quelqu’un me surprend près d’une de ces tables, il a le droit de me frapper. Vous l’aurez compris, ces 1 heure de Limit m’auront coûté 50$ (et à vous aussi par la même occasion). Ceci dit, la soirée qui a suivi m’a coûté le double en 3card poker mais ça c’est pour moi, je partage pas.

Hier (vendredi), après une petite session CG pleine de coups inintéressants (-17$) on s’est retrouvés à 7 français à faire le 65$ du TI. Oui je dis 65$ parce-que maintenant les organisateurs ont des prétentions, c’est presque un Dimstack avec ses 10K jetons de départ sur des blindes 25-50. Bon je vous rassure on arrive vite dans les tours avec le fameux enchainement de blindes 500/1000 puis 1000/2000 et 2000/4000 en 40 minutes. Ce qui donne une TF à 8bb de moyenne.
Les vieilles habitudes sont revenues : punition des limpers, punition des donk bets et des bonnes mains pour arriver en chip leader en table finale (7 payés pour 52 participants).

A 4 joueurs restants une fois que Moncerf nous a quittés, j’ai proposé un deal qui me laissait 615, 515 pour les deux ricains et 415 pour la petite Rikette qui se débattait avec ses 1,8 BB. Je pense avoir réussi un bon double enfilage en permettant à Rikette de prendre tant et de prendre 100 de plus de mon côté.
Bon comme on avait tous décidé de swapper entre nous 25% ça fait un peu moins au total mais ça reste sympa.

Chapeau bas à Eric , qui, pour son premier tournoi nous a gratifiés de très beaux folds de BB sur des limps, d’overbets dont seul lui à le secret, mais surtout d’un courage et d’une abnégation à toute épreuve pour croquer du Prize Pool.

Bon, ce tournoi me revenait de droit, une sorte de droit de cuissage (Prima Tournamente pour les latinistes), mais ça fait plaisir de voir que la logique a été respectée.

Aujourd’hui je viens de jouer 1h30 en cash game chez César. A la clé un petit gain de 127$ dollars dans l’escarcelle. Comme quoi jouer comme une petite pucelle effarouchée en cash ça paie.

Demain c’est les WSOP. WSOP ça veut dire que soit d’ici 48h je vais me prendre pour le meilleur joueur du monde, aspirer à un standing social digne de mon rang et vous parler comme à des gueux… Soit je vais avoir envie de rentrer à la maison, écouter des chansons tristes et vous parler comme à des gueux.

Concrètement je vais essayer de donner quelques news via facebook. N’attendez pas un « coverage » façon jeune grinder « fishou raise 3K, call MP, squeeze btn, cold 4B sb blabla ». Je donnerai juste ce qu’il faut d’infos pour pas faire le crevard.
Ce soir c’est aussi la dernière soirée de Panda et d’Eric à Vegas, sachant que le tournoi démarre à 12h, ça laisse un peu de place pour l’improvisation. On en reparle demain !

A part ça les bonnes habitudes reprennent le dessus : du Beer Pong chez (le nouveau et très sympa) O Shea’s, des pertes au 3Card Poker mais qui ne sont rien à côté des échecs cuisants de mes comparses au Craps.
Le spa de chez César est vraiment top, la piscine aussi. Par contre César s’est pas mal enflammé niveau tarifs depuis que Céline a été remplacée par Mariah Carey pour le show principal : 35$ le spa et 53$ le buffet, une Carey ça bouffe comme deux Dion à mon avis…
Si César pouvait investir dans du Wifi qui marche dans les chambres ça serait sympa aussi.

Pendant ce temps, Cumulo se régale : il fait des grassmats jusqu’à 7h30 et après il fait des paires et construit des chateaux…

A demain donc !

El Tigre de Oro

On the road

Chanson du jour :

 WARNING : en raison de road trip, l'article ci-dessous contient un taux anormalement élevé de premier degré et d'excitation pour des paysages. L'auteur s'excuse également par avance pour le nombre ridiculement élevé de photos qui vont suivre.

Alors j'en étais où?
Ah oui, ces fameuses ribs de LA. Bon je vais être honnête, des restos de Ribs je n'en ai pas fait 50 dans ma vie, mais La Vache, ce que c'était bon ! Encore une promesse tenue de la part de notre Panda, le Baby Blues Barbecue de lundi soir a tout défoncé...

Ensuite, comme prévu, mardi matin nous avons enfourché (façon de parler) Amélie, direction Mammoth Lakes, 5 heures au Nord.
Armés d'une bonne base de données de musique Country, nous étions fin prêts pour faire la route et affronter les grandes lignes droites désertiques.

Ca a commencé quelques minutes après la sortie de LA.

Petite pause au Ranch House Cafe. Ca permet à Amélie de souffler un coup.

Bon le Ranch House c'était pas trop mal. En même temps si ça avait été pourri ça aurait été la même punition puisque sur 200 bornes c'est le seul truc qu'on a trouvé...

Allez c'est reparti. Une bonne ligne droite pour se mettre en jambe. Oui mais cette fois il y a un monticule de taupe géant en face. On le contourne par la droite? Par la gauche? Suspense de fou...

A quelques kilomètres de la destination, une dernière petite pause devant un lac où Méli ne peut s'empêcher de faire sa belle. On est déjà à plus de 2000 mètres d'altitude et le thermomètre tombe dangereusement sous les 35 degrés.

Mammoth Lake c'est une station de ski assez classieuse et très familiale. Du coup on y mange des tacos, on boit des bières et on tombe facilement après deux bières et deux cognacs parce qu'on est comême à 2800 mètres d'altitude.

Le bon côté, c'est que le lendemain on se lève en pleine forme pour attaquer un petit panorama à 3000 mètres.

Et même une petite ballade pour aller visiter le lac des Stark.
Ca je ne sais pas trop ce que c'est mais comme la Rikette a pris ces plantes en photo, je me suis dit que ça plairait à ma mère.

Arrivée au Starkweather Lake. En été c'est beau !

 

Bon allez on se casse au deuxième lac.
Le Convict Lake, assez beau assez grand et pourvu de cactus...

Bon c'est pas des cactus de compétition façon Lucky Luke mais ce sont mes premiers cactus américains !
Donc voilà le lac. Pas mal hein? C'est autre chose qu'Hourtin ou Biscarrosse.

Les deux fous sur la photo se sont même baignés dedans.

Bon c'est pas tout ça mais on a rendez-vous à Tonopah la capricieuse...
Alors c'est parti pour des lignes droites.

Puis un virage au bout de 30 bornes et une autre ligne droite

Hop on traverse la seule bourgade sur 200 kms et on arrive dans le Nevada.

 

Et alors là c'est dingue, à peine on franchit la frontière entre les deux états et tout change : le paysage, la végétation et même les routes !
Non je déconne, c'est encore des lignes droites.

Enfin on arrive à Tonopah la belle. Cité minière où le luxe côtoie la volupté.

Juste avant d'arriver à notre hôtel à Tonopah, on passe devant le "Clown Motel". Ca n'a l'air de rien mais c'est le Circus Circus du Pauvre. Déjà que le Circus c'est l'hôtel des gueux de Vegas, le Clown laisse donc peu d'espoir sur ses ambitions de Premiumness.

Le voilà, rayonnant, dominant, voire arrogant : le Tonopah Station !
La Rolls Royce des hôtels de la cité minière...

 

Ce soir on avait prévu de faire chauffer les stacks et d'envoyer du lourd aux tables poukaire de Tonopah. Le seul problème c'est que même au Clown Motel il n'y a pas de tables. Pas un Black Jack, pas un 3-Card poker, rien, la zone... Des machines à sous il y en a plein mais bon ça fait pas le boulot. Du coup je pense qu'on va jouer moins et boire plus. Non mais sans dec, on est dans le Nevada et pas une table pour se défouler... (Edit : il est 22h30 et nous sommes à 4 dans une chambre à regarder de la merde à la télé).
La suite, c'est entre 3 et 5 heures de route demain pour rendre sa liberté à Amélie et entamer le pèlerinage à Vegas la bienheureuse ! Next step : Stairway to Heaven !

PS : désolé pour le récit de voyage façon collègue de bureau avec ses 728 diapositives...

Malibu / Venice Bitches !

48 heures depuis le dernier article. Ma foi je tiens mes promesses à mon ami Cumulo auprès duquel je m'étais engagé solennellement à donner des nouvelles !

Hier nous sommes allés tous les 6 (Panda, Bibi, Moncerf, Le Tché, La Rikette et moi) à Paradise Cove à côté de Malibu. En gros pour les GCU, la descente sur Paradise Cove c'est comme celle du plan d'eau de Saint Bonnet. Bon c'est là que la comparaison s'arrête parce qu'après il y a une belle plage et une grosse cahute (un mix entre une paillote et un resto étoilé) où l'on peut manger et boire des pina colladas. Comme la veille on avait mangé beaucoup, bu encore plus à Chateau Marmont et qu'on s'était fini avec "le meilleur sandwich au pastrami de LA" selon le Panda, on a décidé de manger léger.
Après des petits calamars grillés, on a décidé de ne commander que quelques fruits de mer...

Puis il fut l'heure de dire au revoir au Tché qui s'envola pour son Canada si cher... 1 down, 5 to go.
Comme ce fut la première soirée à jeun, on en a profité pour aller voir Entourage au cinoche. Rien de spécial, c'est comme Entourage mais en film, donc bien !

Aujourd'hui, première vraie grassmat' puis il fut l'heure de remplir le "défi roller". En gros : trouver une boutique de roller, choper des shorts en jean, un marcel et arpenter Venice Beach avec.
A la boutique, le gars voulait nous louer des blades parce-que c'est plus facile pour les débutants.
- Mec, respecte-nous ! Nous c'est du roller à l'ancienne ou rien.

Finalement il n'y a pas eu de short ni de Marcel, mais torse poil c'est pas mal comême, non?

Le plan au départ c'était de faire les 4kms le long de la plage qui nous séparaient de Santa Monica.
Mon honnêteté légendaire m'oblige à dire que c'est à cause de moi qu'on n'a fait que la moitié du chemin avant de faire demi tour.
Ma pudeur encore plus homérique m'interdit de montrer les photos du calvaire que ce fut pour moi. Pour résumer j'ai plus de classe en roller qu'un mioche de 12 mois qui essaie de faire ses premiers pas.

Donc je résume,
- Le footing  à Venice Beach : Check
- La bronzette à Venice Beach : Check
- La promenade en roller avec Marcel et Short en jean : demi Check.
- La muscu Outdoor à Venice Beach : Pas Check. Sur ce point-là, le quota de honte au roller ayant explosé, je ne pouvais me permettre d'en ajouter...

Ce soir on va manger "les meilleurs ribs de LA" selon le Panda. Ca se passe à Santa Monica la Capricieuse.

Il sera ensuite temps de dire adieu à la cité des Anges et à notre Pandi-Panda qui nous rejoint en fin de semaine à Vegas.

La suite? Ce sont 4 hommes en colère et leur Ford Expedition qui s'en vont braver les grandes routes de Californie et du Nevada pour écrire l'histoire du Kif et de la rigoulade.
Première étape : Mammoth Lake au Sud du Parc de Yosemite après 6 heures de route. Départ demain Matin.
D'ailleurs ça me fait penser que je ne vous ai pas présenté la partie féminine de la bande qui se joint à nous pour le trajet : Amélie.
Amélie est très chaleureuse et son physique avantageux et très sportif est à la fois rassurant et réconfortant. Ladies and Gentlemen, give a shout to Amélie !

Ces 4 jours à LA ont été fort sympathiques et l'enchainement des péripéties me donne l'impression d'y être depuis dix jours... Mais en regardant à l'est je perçois un signe, un appel diffus et lointain mais qui bourdonne de plus en plus dans mon oreille interne. C'est ma petite Vegas qui m'appelle et qui me demande de la rejoindre.

So pack your shit bitches, we're going to Vegas !